Qu’est-ce que l’escrime ?

L’escrime

L’escrime, c’est un sport riche, physique, intelligent et surtout passionnant. L’escrime est certes, un sport de combat : l’objectif est de toucher son adversaire tout en évitant d’être atteint soi-même. Il faut donc avoir un esprit de guerrier. Toutefois, ce n’est pas un combat fondé sur la force : un bon escrimeur doit savoir observer, analyser et anticiper. Il doit donc aussi être stratège.

L’escrime, c’est également un sport olympique français majeur, où la France a à son palmarès pas moins de 115 médailles dont 41 titre. Mais c’est aussi une discipline historique, longtemps considérée comme un art, une science militaire. De cette tradition nous est resté la dimension de respect et de maîtrise de soi, prépondérantes tant à l’entraînement qu’en compétition.

Quelle sont les qualités requises pour faire de l’escrime ? 

L’escrime, c’est un sport complet, qui requiert des qualités tant physiques que mentales. Du côté physique, l’escrime nécessite explosivité et endurance. Explosivité pour pouvoir réagir vite et surprendre son adversaire au moment opportun. Et endurance pour tenir le rythme soutenu des 3 fois 3 minutes en compétitions, et enchaîner assauts sur assauts. En permanence fléchi sur ses appuis, la pratique de l’escrime développe les muscles en profondeurs, vous tonifie et affine votre silhouette. L’escrime développe également l’équilibre, la coordination et la précision.

Sur le plan mental, l’escrime demande de la persévérance et de la stratégie, une envie de gagner, de la patience et aussi du courage. C’est un sport qui apporte beaucoup pour le développement personnel : il permet de s’affirmer, préciser sa gestuelle, s’organiser dans le temps et l’espace. En alliant physique et stratégie, l’escrime est un sport qui se débute et qui se pratique quel que soit votre âge, tant en loisir qu’en compétition.

Laura Flessel, quintuple médaillée olympique et ancienne ministre des sports

« Ce que j’aime dans l’escrime ? La rivalité, le combat et la sensation de puissance. C’est une discipline très noble avec un costume blanc, comme dans les films de cape et d’épées. Il y a aussi un côté artistique. Chaque assaut ressemble à une chorégraphie et raconte une histoire. Enfin, j’aime le mélange de technique, de stratégie et de tactique. Le vainqueur est celui qui trouve la faille derrière le masque. »   

Un sport : 3 armes

L’escrime sportive peut se pratiquer avec 3 armes : l’épée, le fleuret et le sabre. Chaque arme a des caractéristiques techniques différentes ainsi que des règles spécifiques.

Le fleuret, l’arme la plus légère, est une arme d’estoc (la touche est mise avec la pointe de l’arme). Sa pratique est régie par des conventions et la surface valable est uniquement le tronc. C’est une arme qui demande beaucoup de précision. L’épée, la plus lourde, est également une arme d’estoc. Contrairement aux autres armes, elle n’a aucune convention et toute la surface du corps est valable. C’est donc l’arme du duel, où la stratégie est prépondérante. Enfin, le sabre est l’arme des cavaliers. C’est une arme de taille (la touche est valable avec le tranchant et la pointe de l’arme) avec comme surface tout le haut du corps. Le sabre est une discipline requérant beaucoup d’explosivité.

Le PUC ESCRIME ne propose des entraînements que pour l’une des trois armes de l’escrime sportive : l’épée. Voici donc une présentation, qui vous permettra de découvrir ce qui vous attend dans la pratique !

Pour plus d’informations sur les armes et la pratique de l’escrime en général, n’hésitez pas à visiter le site de la Fédération Française d’Escrime.


L’épée

Histoire de l’épée

L’épée est l’arme noble de l’escrime, celle des duels et des mousquetaires. Elle peut être considérée comme héritière de la rapière, arme apparue au XVème siècle dans un contexte de guerre civile et d’insécurité croissante. Avec la rapière, l’épée sort donc des champs de bataille pour devenir une arme de ville. Plus longue avec une pointe affinée et une lame étrécie, elle est polyvalente. On assiste alors à l’essor des duels et in fine de l’escrime. Toutefois, au fil des années, pour éviter les blessures, des règles de conventions sont instaurés ‘règles de priorités) et des zones de surfaces valables sont désignés (le tronc). Ces règles s’éloignent de l’esprit du duel et de l’épée.

L’épée renait dans les années 1900, en devenant une discipline olympique. Elle a beaucoup évolué depuis et a connu de grands champions (Laura Flessel, Erick Srecki…)

Les caractéristique de l’épée

« C’est l’arme la plus simple à comprendre » affirmait Vincent Anstett (champion du monde de sabre par équipes en 2006). En effet, contrairement au fleuret et au sabre, on peut toucher tout le corps, de la tête au pied. Et en épée, pas de conventions ni de règles de priorité : dès qu’un tireur met une touche, une lampe rouge ou verte s’éclaire et le point est gagné.

Toutefois, même si les règles semblent simples, « L’épée est sans doute l’arme la plus tactique et celle où il y a le plus du surprises ». Si au fleuret et au sabre le tireur ne prend pas de risque en attaquant, puisqu’il a la priorité, en épée, on se découvre en avançant vers son adversaire : c’est une vraie prise de risque. Il faut donc être vive et explosif pour surprendre son adversaire. Mais également savoir être endurant et patient pour attaquer au bon moment, lorsque l’adversaire baisse la garde.